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Fatigue émotionnelle : comprendre ce qui se joue au-delà du stress

Dernière mise à jour : 7 juin

Il y a des matins où le corps semble lourd avant même d’avoir commencé la journée. L’esprit sature sans raison claire. On dort, mais on se réveille épuisé·e. Pourtant, rien de grave à l’horizon. Rien d’alarmant. Juste une accumulation floue, imperceptible parfois, mais bien réelle. Cela dépasse le stress habituel : il s’agit souvent de fatigue émotionnelle.

Quand ce n’est pas juste « trop de choses à faire »

La fatigue émotionnelle ne se résume pas à une surcharge d’activités ou à un emploi du temps trop rempli. Elle naît dans des espaces plus subtils : ceux où l’on ressent sans pouvoir poser de mots, où l’on absorbe ce qui traverse, ce qui déborde… sans filtre.

Elle peut venir de cette tension constante à devoir “tenir”, “gérer”, “rester calme”. D’un trop-plein de préoccupations invisibles, de masques qu'on garde en place pour ne pas craquer, ou d'une hypersensibilité mal reconnue, voire niée.

Et parfois, elle se glisse dans les micro-gestes du quotidien : dire oui quand on aurait voulu dire non, écouter sans être entendu·e, s’adapter jusqu’à se perdre un peu.


Ce que cette fatigue émotionnelle veut dire… quand on accepte de l’écouter


Plutôt que de la fuir ou de la nier, cette fatigue pourrait être un appel du corps à retrouver du vrai, du juste, du lent. Elle peut être le signe que certaines émotions ont été retenues trop longtemps, ou qu’un désalignement s’est installé entre ce que l’on ressent et ce que l’on vit.


Elle ne dit pas : "tu es faible".

Elle murmure : "tu as porté beaucoup trop".


Observer les signaux — irritabilité, lassitude, manque de concentration, besoin excessif d’isolement ou, au contraire, peur du vide — c’est déjà un premier pas. Ces signaux ne sont pas des fautes de parcours, mais des mémos intérieurs. Des rappels qu’il est temps d’écouter, de percevoir, de ralentir.

introspection, moment de pause, s'observer et observer
image générée par IA basée sur l'introspection , le moment de pause, s'observer et observer sans attentes.

Et si c’était le moment d’ouvrir un nouvel espace intérieur ?


Il ne s’agit pas ici de réparer ou de “performer le mieux-être”. Mais peut-être de créer un espace en soi où l’on accueille sans condition. Où il devient possible de respirer, de ne pas “tenir bon”, de ne pas “aller bien”.


Dans cet espace, la fatigue émotionnelle devient une invitation à reconsidérer ce qui compte. Qu’est-ce qui me nourrit vraiment ? Qu’est-ce que je continue à porter alors que cela ne m’appartient plus ? De quoi ai-je besoin pour me sentir en lien avec moi-même ?


Parfois, l’acte le plus doux — et le plus radical — consiste à s’autoriser à ne rien faire d’autre que ressentir. Être là, au cœur de soi, sans avoir à se justifier.


Et maintenant ?

Et si vous laissiez un instant votre mental 'laisser circuler 'pour simplement observer : que vous dit votre corps aujourd’hui ? Quelle émotion, discrète ou envahissante, cherche à être entendue ?

Comment la fatigue émotionnelle s’exprime-t-elle chez vous ?

Et si c’était le bon moment pour lui faire une place, sans jugement ?

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